Paladin mais presque : le Joyeux Déserteur

Merci, Azurion
Bon, ben du coup je m'y remets illico :

Chapitre 4 : A la recherche du cidre, des dragons et des Brumeux (septembre 12) :

"Les Brasiards et les Venguins
Avaient dû suspendre leur guerre
Car un nouveau parti, soudain,
Avait surgi près de la mer

Où leurs deux factions s'affrontaient :
Ces "Brumeux" étaient un mystère
Et l'on ignorait leurs projets.
Aussi, c'est force mercenaires

Que Rouges et Bleus recrutèrent
Afin de mieux garder leurs ports.
C'est pourquoi vint un émissaire
Jusqu'à ma tente au trèfle d'or,

Clamant que le camp brasiard
Nous donnerait gîte et couvert
Si nous joignions notre étendard
A la forêt de leurs bannières.

Lors nous partîmes, bien joyeux,
Goûtant l'appel de l'aventure
Et prêts à bouter les Brumeux
Loin des confins du monde sûr.

Or, quand nous fûmes arrivés,
Quelle ne fut notre surprise
De voir la paix restituée
Entre les trois factions précises

Dont nous parlait le messager...
L'on nous paya pourtant le dû
Et nous convia à la veillée
Où, faute de se battre, on bu

En lutinant quelques beautés.
Le lendemain, j'eus grande veine
De prendre un bain dans la marée
En compagnie de trois sirènes :

Ma vie est un conte de fées !
Mais le plus étrange, je veux !,
Fut de nous lier d'amitié
Avec un groupe de Brumeux

Arborant fusils en sautoir,
Chapeaux-melons et queues-de-pies.
Leur chef s'appelait Herminoire
Et tous étaient des gens exquis.

Le dernier jour, pourtant, survint
Une escarmouche dont j'ignore
La cause. Mais l'on vit Venguins
Et Brasiards au corps-à-corps.

Elle ne dura pas longtemps
Car des Brumeux en profitèrent
Pour se mêler aux combattants
Qui, bientôt, tous gisaient à terre.

La mêlée fut courte et confuse
Et -- je dois bien le confesser --
Deux de mes hommes, par la ruse,
Firent fortune en la journée

En pillant les blessés surpris !
Ce que, voyant et fort gêné,
Je rassemblai ma compagnie
Et quittai les lieux sans tarder..."

Sans déconner, Mormal et Olympe, vous avez fait fort pendant leur spectacle
J'ai bien cru qu'on allait se faire virer de la fête suite à votre improvisation surréaliste mais, apparemment, ils ne nous en veulent pas trop au final

Qu'ont-ils fait exactement ? Détroussé l'attirail des morts ?

Azurion a écrit:

Qu'ont-ils fait exactement ? Détroussé l'attirail des morts ?

Il y a de ça. Mais comme je ne réponds pas de leurs actes, je les laisse s'expliquer ici tout seuls comme des grands

Chapitre 5 : "Les Virades de l'Espoir, arrivée de nouveaux amis" (fin septembre 12)

"Enfin ce furent les Virades,
Clôturant l'année de tournois.
La Tour et le Trèfle, en parade,
Gagnèrent le haut château, là

Où l'on récolte les sous d'or
Au profit des petits enfants
Que, par un grand malheur, le sort
Afflige d'un mal terrifiant.

Ce fut combat de gens de cour
Et l'occasion de répéter
Le pacte unissant rouge Tour
Et Trèfle sur champ bichromé.

Mais plus encore, sans vous mentir,
Me paraît digne d'être dit
Comment ces Virades permirent
D'intégrer à la compagnie

Deux bien valeureux mercenaires
Parés de leurs armures neuves :
Azurion le Preux-Solitaire
Et Ronan le Faiseur-de-Veuves !

C'est avec ces nouveaux amis
Intégrés dans nos rangs martiaux
Que prit fin l'an que je décris
Et qu'allait débuter, bientôt,

La nouvelle année militaire.
Laquelle sera, c'est promis,
Toujours bien riche en faits de guerre
Autant qu'en camaraderie !"

Ca y est, j'ai rattrapé mon retard

Comme toujours, c'est un régal à lire, c'est très chantant et rythmé !

En tout cas ce fut un dimanche que j'ai pris grand plaisir à partager avec vous !

Bravo Mumu!

@Azurion: Le plaisir fut partagé.

Et les guerrières ?

Cendres2 a écrit:

Et les guerrières ?

Euh... je ne comprends pas ta question, Cendres2

S'il s'agit de la participation de July et toi aux Virades, je l'intègre dans :
" Ce fut combat de gens de cour"

Et si c'est à propos de la participation plus générale des filles aux activités de la CATA, c'est compris dans :
"Toujours bien riche en faits de guerre
Autant qu'en camaraderie !"

Bon, avant que n'arrivent les sorties du mois de mai, il devenait urgent de revenir sur celle de mars (histoire que nos biographes futurs ne s'emmêlent pas les pinceaux )


Chapitre 6 : Printemps du sport, la Tour se renforce encore (mars 13)

"Ce fut l'année finie en treize :
En mars, le Roi-Lion fit mander
Ses guerriers, chauds comme la braise
A l'idée d'aller guerroyer !

Bien que ce fut par un pas d'armes
Que débuta cette année-là,
Le tournoi ne fut pas sans charme
Révélant deux nouveaux soldats

Ralliant les rangs de la Tour rouge :
Xav et Ludo étaient leurs noms
Et c'est l'épée, non pas la vouge,
Que maniaient ces deux compagnons.

Vrais chevaliers durs et rapides,
Après Ronan et Azurion,
Ils renforçaient la masse avide
De notre armée de francs lurons !

C'est donc plus nombreux et plus forts
Que nous allions, une fois de plus,
Distribuer blessure et mort
A tous ceux qu'un sort malvenu

Nous opposerait en bataille
Au cours de la nouvelle année...
Car le temps de guerre et ripaille
Avait de nouveau commencé !"

Chapitre 7 : Les seigneurs d'Outre-Monde (mai 13)

"C'est dans les terres d'Outre-Monde
Qu'eut lieu le grand tournoi de Mai,
Au milieu d'une étrange ronde
Où des geeks joyeux carolaient

Pour voir s'incarner tous leurs rêves
De fer, de sueur et d'action
Portés par la CATA, relève
Des héros des vieilles chansons !

C'était pour les vingt ans du prince
Du Ringstone, un puissant Etat.
Or le jeune homme, un peu trop mince,
Se fit remplacer au combat

Par un blanc chevalier-mystère
Qui combattit glorieusement
Mais fut, au final, mis à terre
Par un autre champion : Ronan.

Chacun s'affronta dans les règles :
On ne compta aucun blessé
Bien que, tels des lions ou des aigles,
Les combattants se sont heurtés !

Ronan remporta la finale.
Son prince l'en félicita
Mais le chevalier blanc-métal
Fut le vrai héros du tournoi

Car il prouva à l'assistance
Qu'il avait sa place avec nous,
Qu'il avait courage et puissance,
Qu'il endurait fatigue et coups!

La fin des combats, je dois dire,
Fut marquée par le fait suivant :
Une fée alla s'introduire
Dans l'arène où, tout pantelants,

Se saluaient les chevaliers.
Et, d'une malédiction claire,
Elle engagea une mêlée
Qui fut pour tous bien mortifère !

Heureusement, bientôt, nous fûmes
De nouveau vifs et pacifiés
Tandis qu'en un filet de brume
Disparaissait l'étrange fée.

C'est donc au milieu d'une fête
Que finit le tournoi de Mai.
Heureux dans nos corps et nos têtes,
Nous partîmes avec le souhait

De nous retrouver avant tard,
Convoqués par le roi Léo
Pour d'autres grands moments de gloire
Et d'amitié sous nos drapeaux !"

Bravo mumu !


(et merci! )

Chapitre 8 : Drako le Mutin (juin 13) :

 
"Comme je chassais dans la plaine
Quelque bête ou quelque pensée,
J'eus la vision claire et sereine
De mon présent et mon passé :
 
Depuis bientôt quatre ans les drames
Ayant poussé ma désertion
Etaient passés et une dame
M'avait redonné la raison ;
 
Depuis près de deux ans, je compte,
J'avais mon propre gonfalon
Et alignais mes gens, sans honte,
Aux côtés de ceux du Roi Lion.
 
Or parmi eux se trouvaient être
Deux soldats s'étant aguerris,
Qui ne pouvaient avoir deux maîtres,
Dont je préférais être ami
 
Que chef. Aussi je jugeais sage
De confier la Lance tréflée
A mon double au même visage
Pour n'être plus qu'un chevalier
 
Quand la Compagnie de la Tour
Par son roi serait convoquée.
Je redevins le troubadour
Nommé Drako, aimant rimer.
 
Et Münsingen, chef des héros
De sable et de gueule parés,
Quitta soudain ce fabliau
Entrepris depuis des années.
 
Peut-être, un jour, que Münsingen
Et ses guerriers vous reviendront
Mais alors Drako-le-Sans-Haine,
Le trouvère un peu fanfaron
 
Ne sera plus là pour le voir
Puisque nul ne peut décemment
Occuper deux corps, deux histoires
Et rester modeste en même temps !

 
Aussi c'est sur ce mots pesés
Que je clos ce long parchemin :
La Tour et le Trèfle achevée,
S'ouvre la Chanson du Mutin."
 
Bref, comme vous l'aurez compris (mais pourquoi dire simplement ce qui peut l'être en rimes ? ^_^ ), je suis fatigué d'être à la fois "chef" de la Lance-le-Trèfle et escrimeur à la CATA.

Je décide donc de ne plus être que le second sur ce forum et lors des sorties que je ferai au sein de l'asso (même si, comme d'autres ici, je conserve mon personnage rouge et noir pour les sorties dans d'autres contextes). Et c'est donc par un quatrième livre, intitulé La Chanson du Mutin, que je continuerai de relater les exploits de la CATA à partir de l'été qui vient !

mumu la classe 

Euh... Non. En quoi le fait d'être "troubadour" empêche-t-il d'être un combattant ?
D'ailleurs, au Moyen Age, les troubadours les plus célèbres étaient des chevaliers (à commencer par un certain Richard Coeur de Lion :p )

D'ailleurs, je n'ai jamais caché le fait que j'étais bi-classé :
- Chapitre deux du premier Livre :
"Je suis Drako et suis trouvère
Qui marche parmi les guerriers
Les plus sombres et sanguinaires
Que la Terre ait jamais portés..."

- chapitre deux du deuxième Livre :
"(...).
Drako est un poète noir,
Prince déchu, ancien soldat. »

- chapitre quatre du deuxième Livre :
"Mais je suis un homme-de-fer
Et non un simple troubadour ! »"

- etc

Par contre, je cesse de combattre au sein de la CATA en tant que Münsingen (tabard au trèfle) et redeviens juste Drako, le simple "guerrier-poète".

Petit rappel historique : un troubadour ou un trouvère, ce n'était pas quelqu'un qui jouait de la musique lors des banquets ou des fêtes... Le troubadour ou trouvère était un poête et compositeur, qui écrivait des chansons mais ne les jouait pas forcément. Et il était la plupart du temps noble.

Quand à Richard Coeur de Lion, cela m'étonnerait vraiment qu'il ait été troubadour. Trouvère, là oui c'est possible. La différence est une histoire de langue : les troubadours (ou trobadors) se trouvaient dans le sud de la France et écrivaient en langue d'Oc...

Sire Dahut a écrit:

Quand à Richard Coeur de Lion, cela m'étonnerait vraiment qu'il ait été troubadour. Trouvère, là oui c'est possible. La différence est une histoire de langue : les troubadours (ou trobadors) se trouvaient dans le sud de la France et écrivaient en langue d'Oc...

En même temps, Richard Coeur de Lion était Plantagenêt (donc originaire d'Anjou, terre de langue d'oïl) par son père mais aquitain (terre de langue d'oc) par sa mère ; d'ailleurs, son grand-père était un troubadour célèbre.
J'avoue que je ne sais pas laquelle des deux langues il parlait, lui. Il faudrait relire son oeuvre pour avoir la réponse... 

Comme je l'annonçais précédemment, j'ouvre un nouveau livre consacré aux chroniques de la CATA. Et je le fais tout de suite, de façon à relater notre dernière sortie avant la prochaine, qui aura lieu ce week-end à Chevreuse (mais dont je ne ferai pas la chronique puisque je ne pourrai pas y participer pour cause d'obligation familiale   ).
Voici donc le premier chapitre de la Chanson du Mutin :

Chapitre 1 : La bataille de Folleville (août 13) :

« L'été jetait ses derniers feux
Quand les Enguerran, nos amis,
Massèrent au fort prestigieux
De Folleville leur mesnie.

Les Bourguignons et les Valois
Allaient y guerroyer encore
Et les Armagnac, cette fois,
Nous réclamaient comme renfort.

Le Roi-Lion leva sa bannière
Suivi de ses joyeux guerriers.
J'étais redevenu trouvère
Simple Drako comme au passé.

Bravant la pluie et le tonnerre
On nous fit tenir garnison
Au fort. Au milieu des éclairs,
Nous avons fait jeux et chansons

En attendant sans impatience
L'approche des fiers Bourguignons :
Forêt de vouges et de lances
Marchant après leurs gonfalons.

Les vétérans que nous comptions
Savions qu'aucun des assaillants
Ne pourrait nous mettre à raison
Ni espérer percer nos rangs.

Pendant ce temps, nos deux novices,
Throrgak et le Frère Bizuth,
Brûlaient de briller dans la lice
Pour que leurs noms soient reconnus !

Par une éclaircie, le veilleur
Vit les Bourguignons s'avancer
Autour de nous, sur les hauteurs
Menant au château fortifié.

Nous avons sonné les trompettes,
Revêtu nos harnois durcis
Et marché, le Roi-Lion en tête,
A l'approche de l'ennemi.

Ecus et boucliers jointifs,
Nous avons repoussé ses traits
Puis, à coups de marteaux massifs,
L'avons haché comme futaie !

Aussi quand s'étendit le soir,
Il ne restait des Bourguignons
Que des captifs et des fuyards...
La Tour, fidèle à son renom,

Avait de nouveau triomphé,
Inscrivant à notre chronique
Un autre chapitre à conter
Aux amoureux des chants épiques ! »

T'as oublié Francky!

ça c est de la chanson        
heu c est quoi le debut   
trop bien mumu c est toi le  

Mormal a écrit:

T'as oublié Francky!

nan Francky = Thorgrak ^^

Super Mumu !

ronan mercenaire a écrit:

heu c est quoi le debut   

tu parles de "l'été jetait ses derniers feux", ou "J'étais redevenu trouvère , Simple Drako comme au passé."

mumu a toujours eu plein de personnages différents dont il change selon l'humeur du moment (du paladin au soudard en passant par le trouvère, etc )  

pour l'été, ouais, il avait jeté ses feux bien loin  

Denis a écrit:

mumu a toujours eu plein de personnages différents dont il change selon l'humeur du moment (du paladin au soudard en passant par le trouvère, etc )   

Même pas vrai : aucun de nous n'est plus schizo dans ma tête !    
C'est juste que j'ai décidé de dissocier vraiment CATA (où je suis Drako, simple chevalier [et trouvère] parmi tous les autres) et Lance le Trèfle (où je suis Münsingen, l'un des deux seuls chevaliers [ou plutôt "gens d'armes" pour respecter la terminologie du XVe siècle] et donc l'un des deux "chefs"). Ca évite les conflits d'intérêt pour ceux qui font partie des deux groupes  

la vache ce forum est une vraie mine d'or

je tient à saluer la prestation, je vient de lire tout et je suis juste ébahi parce que t'as quand même de l'inspiration!

faut qu'on fasse un receuil mais en attendant tu m'as donné l'envie définitive de m'inscrire rien que pour avoir une allusion ou une demi syllabe dédiée dans une telle épopée!