Demo KOBUDO

KOBUDO = arts martiaux traditionnelles du Japon

Deux videos que j'ai trouve' tres interessantes

http://fr.youtube.com/watch?v=zKK0TLw2EdU&feature=related (kobudo des samourais)

http://fr.youtube.com/watch?v=1o-mrAV0nW0 (kobudo des paysans et autres travailleurs...)

La première fait réference à un style tout à fait particulier et d'une école célèbre : Niten Ryu, l'Ecole des deux cieux, héritière de Miyamoto Musashi. Sa particularité est d'enseigner le maniement des deux sabres ou nito, katana et wakizashi, simultanément. Style très efficace, et très ardu à maîtriser, qui a permis à ce sabreur légendaire de rester en vie assez longtemps pour le théoriser. Un exemple à suivre à mes yeux…

D'ailleurs tout combattant devrait avoir le "Livre des 5 Roues" dans sa bibliothèque, ne serait-ce que pour comprendre ce qui pouvait se passer dans la tête d'un Musashi.

Tiens le mien a disparu, à qui ai-je pu le prêter ?

morghedronn a écrit:

D'ailleurs tout combattant devrait avoir le "Livre des 5 Roues" dans sa bibliothèque, ne serait-ce que pour comprendre ce qui pouvait se passer dans la tête d'un Musashi.

Tiens le mien a disparu, à qui ai-je pu le prêter ?

Hum ca dépend, je ne sais pas de quoi parle le livre (je ne l'ai pas lu) mais je dois admettre que je m'intéresse plus aux arts martiaux historiques européens que japonais.

Il y a du bon à prendre partout…
Dans le "Gorin No Sho" de Myamoto Sama, j'ai découvert beaucoup de zone d'ombre que seule la pratique peuvent éclairer…
Après, apprendre quelle est la meilleure garde ou la meilleure manière de choisir son arme en fonction du terrain sont des points de vue à remettre dans leur contexte historique et pratique et à ne pas forcement appliquer à la lettre : ce n'est pas la bible même si Myamoto Sama était un être d'exception (il a survécu ! un bel exploit en soi quand on vit par le sabre…)

Construis ta propre voie en t'entraînant beaucoup me semble être la synthèse de son message et de sa vie…
Rien de bien transcendant mais pas si facile à appliquer…

Mais bon, après tout, je n'ai pas à faire de duels rémunérés pour pouvoir manger comme n'importe quel ronin de cette époque, moi… et heureusement !

Pour en revenir aux videos, un truc m'a frappé dans toutes les videos de sabre japonais que tu as posté, que ce soit du kendo, du kenjutsu, du kobudo, ce sont les distances lors de l'engagement :

Ils commencent à distance raisonable par rapport à la longueur des lames, mais une fois les premiers coups portés, ils se retrouvent près, voire très près, avec à plusieurs reprises des oppositions fort contre fort, là ou nous on serait passé en combat rapproché ou en corps à corps depuis longtemps. C'est aussi une tendance que j'avais remarqué sur toi, Athena, lors d'assauts au shinai.

Dans certains cas (kendo, kenjutsu aussi je pense) je me doute bien que ça ne fait pas partie de ce qui est autorisé (comme pour l'escrime moderne), mais quand tu parles du kobudo des samourai, je pense qu'un samourai vivant au sengokujidai (période de troubles et de guerres civiles précedant l'arrivée des Tokugawa au pouvoir) n'aurait eu aucun scrupule à saisir ou bloquer le bras de son adversaire, ou bien à aller taper le bras d'arme de l'adversaire avec la poignée de son sabre pour rompre une opposition...

Il faut surtout déterminer ce qu'est un "art martial traditionnel japonais" : est-ce un sport (donc un jeu avec des règles) ou bien une tentative de faire du "combat aussi réaliste que possible" ?

Ne pas oublier que nous non plus on ne fait pas "tout" ce qu'on pourrait faire, notamment au niveau des estocs. Bon ça devrait changer avec l'introduction des feder ; à ce moment là je pense qu'on ne sera pas loin d'une escrime réaliste, le mental mis à part (hum lorsqu'on risque sa vie pour de vrai, je crois qu'on n'agit pas tout à fait de la même façon ^^).

Faire une démonstration, un sport ou risquer sa vie conditionnent forcement la méthode et la hauteur de l'implication (l'instinct de survie, la vraie boucherie… choisissez ! ) dans l'engagement. Forcement…

On en revient souvent à cette réflexion, dans nos débats…

Oui, on ne fait pas d'estoc, mais essentiellement pour des raisons de sécurité, pas par restriction sur ce qui est acceptable.
Je pense que la seule raison pour laquelle on fait rarement du corps à corps en assaut, c'est la vitesse de l'assaut au shinai qui ne le permet pas. Et encore, même comme ça j'essaie parfois de saisir ou de bloquer un bras pour placer une touche...

Sire Dahut a écrit:

Oui, on ne fait pas d'estoc, mais essentiellement pour des raisons de sécurité, pas par restriction sur ce qui est acceptable.
Je pense que la seule raison pour laquelle on fait rarement du corps à corps en assaut, c'est la vitesse de l'assaut au shinai qui ne le permet pas. Et encore, même comme ça j'essaie parfois de saisir ou de bloquer un bras pour placer une touche...

Je ne pense pas que c'est une histoire de vitesse mais plutôt une histoire de perception de la distance.
Quand j'ai commencé l'escrime, je faisais souvent des corps-à-corps et des prises de lame (ma spéciale à l'époque, que je passais assez bien face à des débutants comme moi : lâché de la main non-armée, prise de lame, traction sur la lame adversaire pour fixer l'opposant et finish avec un coup du fort de ma lame sur la tête pour simuler le gros coup de pommeau ou de quillon).
Mais pourquoi est-ce qu'on pouvait faire ça ? Parce qu'on se retrouvait souvent très près et qu'on se bloquait assez facilement (lames en contact et statiques pendant suffisamment longtemps pour pouvoir la chopper).

Aujourd'hui, j'ai une bien meilleure notion des distances : si l'adversaire s'approche trop près il est mort avant d'avoir pu entrer au corps à corps, et si c'est moi qui m'approche trop près c'est l'inverse puisque mes adversaires commencent aussi à bien gérer les distances (les rascals ! ).

Ce qui ne m'empêche pas de placer un petit corps-à-corps de temps en temps quand mon opposant et moi avons tous les deux foirés les approches et la gestion des distances.

Par contre, je peux garantir que Jean-François et moi sommes strictement incapables d'aller au corps-à-corps, l'assaut est forcément terminé avant d'en arriver là...

Attention hein : ce que je dis vaut parce que personne ne souhaite aller au corps-à-corps, c'est juste une histoire d'opportunité (ah tiens, on est trop près, bon ben allons-y d'un bon coup dans la g... :p). Si un combattant tente volontairement de casser la distance pour pouvoir aller au corps-à-corps, c'est une autre paire de manche...