Section Escrime Médiévale de la salle d'Armes de la Tour d'Auvergne
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 5-Les attaques

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Gari

Gari


Nombre de messages : 380
Date d'inscription : 13/02/2008

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MessageSujet: 5-Les attaques   5-Les attaques EmptyMar 22 Avr - 17:38

(Ce chapitre n'est pas terminé, mais je le mets quand même).

Les attaques


L'attaque est la seule action qui permette de gagner lors d'un duel d'escrime (et, accessoirement, de tuer votre adversaire). C'est une action particulièrement difficile malgré son apparente simplicité.
L'attaque est une action qui vise à toucher votre adversaire de votre lame, dans le but de le tuer ou de le blesser. Une attaque peut par exemple viser la tête (pour tuer) ou les poignets (pour mettre hors d'état de nuire).
Une attaque est généralement composée d'un déplacement et d'une action des bras visant à amener son arme en contact avec l'adversaire (en faisant en sorte que ledit contact soit aussi douloureux que possible !).
Tout le monde sait "à peu près" faire une attaque : demandez à n'importe quel débutant de vous attaquer, et il saura généralement développer une frappe mortelle. Sauf qu'il y a peu de chance que ce soit une vraie attaque. La preuve : face à un combattant confirmé, il n'y a aucune chance que le débutant réussisse à toucher son adversaire - il aura même tendance à se faire trucider sur place dès l'amorce de l'attaque effectuée.


La distance

Une attaque normale se lance à 1 pas de distance de l'adversaire (si on est à deux pas, on fait un pas pour se rapprocher et on lance l'attaque. Si on est à zéro pas, alors on peut se considérer comme déjà mort).
Faisons une remarque préliminaire : notre but est de toucher notre adversaire. Pour cela, pendant notre attaque, il faut forcément se placer à 0 pas de distance (sinon, on reste trop loin pour toucher). Cependant, être à 0 pas de distance est très dangereux puisque l'adversaire peut lui aussi nous toucher. Quand on approfondit cette réflexion, on se rend bien compte qu'il est inutile d'être à 0 pas de distance de l'adversaire si on n'est pas en train de le toucher. Conclusion : il faut se placer à 0 pas de distance uniquement à l'instant où on touche l'adversaire.

Cette règle, apparemment évidente, est pourtant difficile à suivre. On a souvent tendance à avancer à 0 pas de distance bien avant de toucher l'adversaire. En général, on arrive à 0 pas de distance avec l'arme verticale, sur le point de descendre. Le problème, c'est qu'à cet instant précis l'adversaire n'est pas menacé par notre arme : il peut donc effectuer une contre-attaque. En général, les poignets en prennent un coup.
La règle impérative à suivre est donc la suivante : il faut faire partir les bras avant les jambes, de manière à ce que l'arme arrive avant le corps : l'adversaire se sentira menaçé beaucoup plus tôt et n'aura d'autre choix que de parer ou esquiver l'attaque, la contre-attaque étant par nature suicidaire (il pourrait, certes, attaquer les avants-bras de l'attaquant, mais ce serait au prix de sa tête puisqu'il serait touché au même moment).

Exercices :

- A deux, à un pas de distance, l'un est désigné attaquant et le second défenseur. Le but de l'attaquant est de toucher le masque de l'adversaire. Le défenseur a quatre options : se laisser toucher, faire une parade-riposte, faire une esquive, faire une contre-attaque. Le but, bien évidemment, est de placer une contre-attaque si c'est possible.
- Seul, entrainez-vous à faire une attaque avec déplacement en vous concentrant sur le départ des bras avant celui des jambes.


Bras courts, bras longs

Certains font des attaques bras courts, c'est à dire sans profiter pleinement du pouvoir de détente des bras pour aller chercher la cible. Cela implique généralement de partir de beaucoup moins loin (puisqu'on a moins d'allonge) et d'effectuer l'intégralité de l'attaque avec les avants-bras sur-exposés. Partir de moins loin et laisser les avants-bras sur-exposés amènent à une situation comparable à celle citée dans le chapitre précédent : l'adversaire peut aisément contre-attaquer et couper un poignet avant de se sentir menacé.

Exercices :

- A deux, à un pas de distance, l'un est désigné attaquant et le second défenseur. Le but de l'attaquant est de toucher le masque de l'adversaire. Le défenseur a quatre options : se laisser toucher, faire une parade-riposte, faire une esquive, faire une contre-attaque. Le but, bien évidemment, est de placer une contre-attaque si c'est possible.
- Seul, entrainez-vous à faire une attaque avec déplacement en vous concentrant sur le départ des bras avant celui des jambes et sur le fait que les bras sont bien détendus à fond. N'hésitez pas à choisir une cible et à vous mettre tout juste à portée, histoire de louper la cible si on plie un tant soit peu les bras.


Le mental

Le mental est très important lors d'une attaque. Il faut avoir la certitude de toucher lorsqu'on déclenche une attaque, il faut y croire, y mettre ses tripes. Toute hésitation peut compromettre l'attaque et vous faire tuer.
tant que l'attaque n'est pas déclenchée, vous pouvez gamberger et adapter votre comportement à ce que fait l'adversaire. Une fois que votre attaque est lancée, elle est lancée : il n'est plus question de revenir dessus. Pendant toute la durée de l'attaque, vous ne devez pas dévier d'un pouce, quelque soit la réaction de votre adversaire.
Si votre attaque est valide (bonne distance, bras allongés, bras lancés avant le déplacement des jambes), alors rien de ce que fera votre adversaire pendant votre attaque ne sera dangereux pour vous. En effet, il n'a que quatre options :

- Ne rien faire. Cool, vous avez gagné.
- Faire une parade. Si elle est réussie, vous n'avez pas gagné, mais vous n'avez pas perdu non plus. Si elle est loupée, vous avez gagné.
- Faire une esquive. Si elle est réussie, vous n'avez pas gagné, mais vous n'avez pas perdu non plus. Si elle est loupée, vous avez gagné.
- Faire une contre-attaque. Comme votre attaque est bien effectuée, votre adversaire est de toute façon mort. Au pire serez-vous touché à une main (mais, de toute façon, on ne peut pas faire grand chose contre un suicidaire).

Vous remarquerez que, dans tous les cas, le résultat de l'attaque est un simple statu quo. Vous ne pouvez perdre, mais vous pouvez gagner. Pourquoi donc hésiter lors de l'attaque ? Pourquoi vouloir subitement changer ses plans au dernier moment, alors que l'attaque est déjà lancée ?

Exercices :

A deux, à un pas de distance, l'un est désigné attaquant et le second défenseur. Le but de l'attaquant est de toucher le masque de l'adversaire. Le défenseur doit se laisser massivement toucher, mais peut parfois effectuer une action "parasite" à l'instant où l'attaquant lance son attaque (action parasite : changer de garde sans pour autant venir en défense, bouger une jambe, tendre un bras, etc.). Si l'attaquant n'arrive pas à toucher à cause de l'action parasite, qui est pourtant effectuée une fois l'attaque entamée, alors cela signifie que l'attaquant n'a pas lancé une attaque franche et qu'il restait sur le qui-vive.
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